Audrey
Paris enseveli sous son manteau d’hiver. La grisaille protège de son voile épais et rassurant, car que serait Paris sans son voile gris. La nature s’est estompée, les arbres disparus sans leurs feuilles vertes et les collines comme envolées. Cette vue de Paris qui rassure qui n’a guère changée depuis la folie d’Hausman. HA si on repère quelques nouvelles additions, le tribunal de la porte de Clichy, la Défense qui nous rappelle la place de notre capitale dans le monde capitaliste, et sans oublier le rocher du bois de Vincennes, emblème de cette nature appropriée de l’Homme. Et puis, Montmartre, ma jeunesse, toujours là, fière et narguant le reste de Paris. Oui, là-bas tout est plus beau et plus jolie, mais cet îlot de bonheur qui peut encore en profiter ? On se concentre tout naturellement sur la plaine devant nos yeux, un espace urbain apaisé, occupé par les piétons et les vélos. On dirait que les voitures ont enfin fuit Paris ! Merci, il a fallu des femmes maires pour enfin redonner une âme piétonne à nos rues si polluées. Le paysage d’en haut rassure à voir les habitantes se déambuler à leur rythme. Le son de l’école reprend le dessus, ces trains de Gare de Lyon nous invitent au voyage. Peut-être Grenoble avec ses montages. Paris je t’aime mais il est temps que je te quitte. Merci pour cette belle soirée.