Témoignages

Année #1, La Maison populaire

La Maison du parc du 02/10/2021 au 02/10/2022

Amandine

dimanche 5 décembre 2021 à 08 h 27

« Les sens sont en éveil. La décou­verte du lieu, l’odeur du bois. Le bruit envi­ron­nant, mes pas, la pluie qui tombe, le ? qui passe sous nos pieds. Le calme, le silence inté­rieur et en même temps les ques­tions qui s’agi­tent dans ma tête. La sur­prise de ne voir un pano­rama. Je m’adapte à ce chan­ge­ment de pers­pec­tive. (...) Plus je suis proche de cette vitre, moins je vois. Je m’éloigne pour que l’hori­zon s’ouvre enfin. Je suis tel­le­ment omni­bu­lée par ces chan­ge­ments d’opti­que que j’en oublie pres­que le lever du soleil. Je le vois fina­le­ment au loin de l’autre côté. Le soleil embrumé veille sur ces joueurs de foot. Cette lumière oran­gée forme une ligne, en fond de ces ombres de buil­dings. Je pense à la nature, à l’homme et que nous sommes bien peu de choses face à tous ces éléments qui s’agi­tent autour de moi. J’entends quel­ques oiseaux, vois des cor­beaux noirs fondre dans cette pelouse vert foncé, humide. J’observe le monde au tra­vers des minus­cu­les gout­tes d’eau qui se col­lent sur cette vitre. J’accole mon front et j’ai envie de pous­ser ces murs de bois pour créer une ouver­ture. Ces gout­tes d’eau qui pleu­rent et qui s’effa­cent. Cette buée que je crée dis­pa­rait en un ins­tant.
Les bâille­ments com­men­cent à arri­ver et je me sens dans cet abri comme dans un refuge. Le ciel se dégage et conti­nue d’être en mou­ve­ment. Moi, j’observe le pas­sage.
À la sortie de cette veille, bien qu’au contact des éléments, je me sens sou­dai­ne­ment réveillée, comme si je venais de sortir d’un long som­meil. Je sors du cadre. L’infini hori­zon, le bruit m’assourdi, le vent vio­lent me secoue. Je suis dans l’immen­sé­ment grand. Je suis chan­ceuse. »

Amandine

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