Témoignages

Année #1, La Maison populaire

La Maison du parc du 02/10/2021 au 02/10/2022

Élodie

samedi 4 décembre 2021 à 15 h 54

« Un cadre. Un hori­zon, une ligne de feuille tra­ver­sant comme un méri­dien. L’hori­zon autour de moi – tout autour, même dans mon dos. À portée de main. D’un coup, tout le ciel m’appa­raît et au-delà de lui, l’uni­vers. Grande masse, petit point. Le ciel jaune comme un décor mais aussi comme un infini dans lequel nous sommes. Les oiseaux ont leurs vols pro­pres, les cor­beaux par deux, des per­ru­ches volent par plus grands grou­pes, des petits oiseaux volent isolés. Eux ne sont pas contraints comme nous à la sur­face. Je regarde vers le bas et croise le regard d’une famille. Nous nous sou­rions, nous fai­sons l’huma­nité.
L’hori­zon s’offre à portée de nous, c’est bien un signe malgré les quel­ques espè­ces que l’on per­çoit au loin. Une ligne autour de moi. Retrouver cette dimen­sion-là est pré­cieux. Le soleil a dis­paru der­rière la masse des nuages et je fais des hypo­thè­ses sur sa posi­tion. Je caresse les indi­ces colo­rés dans le ciel.
J’embrasse la ville, je pose sur elle un regard bien­veillant et mater­nel. C’est pos­si­ble. Et la ville en moi, comme la forêt en moi change. Elle devient mienne sans pos­ses­sion. Elle est portée dans un regard et existe dans mon regard. Elle-même pose des hypo­thè­ses sur la quan­tité de lumière res­tante. Elle aussi, non plus, ne veut pas que le soleil se couche mais s’allume, s’éclaire, essaie des ten­ta­ti­ves lumi­neu­ses. Le pas­sage. La ville, l’hori­zon, l’axe qui me tra­verse et l’hori­zon qui m’entoure. Le ciel au-dessus qui s’offre à moi. Demain je le regar­de­rai d’en bas. »

Élodie

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