Meriel
J’ai le sentiment d’être détendue.
Je n’ai pas vu le soleil se réveiller, mais à contrario j’y ai vu toute une vie.
Des machines qui se mirent à fonctionner, des passants qui marchaient sans se regarder.
Petit à petit, j’ai vu des enfants et des ados courir avec leurs cartables sur le dos, le temps que moi je ne bougeais pas. Le temps était figé, une heure est passée vite.
J’ai observé les fenêtres des immeubles s’allumer progressivement, des cyclistes passer sur leurs vélos. Le ciel brumeux me faisant ressentir un froid, mais cette chaleur de vie nuançait à point. Des magasins se mirent à ouvrir. Je regardais des passants dans la même condition aller au travail, ils avaient cette chose en commun mais ne se parlaient pas dans la rue car ils ne se regardaient pas avec la possibilité de se parler, car ce n’est, entre guillemet, "normal" de faire cela dans notre société. Je voyais donc des travailleurs. Au loin, j’en voyais d’autres dans le froid, sur des grues, et je me disais : Waouh, ils travaillent tôt le matin, de plus, celà à l’air dur, j’espère qu’ils ont une bonne condition de vie et qu’ils sont bine payés. Je voyais ces multiples routes découvertes s’ouvrir à moi, ces multiples magasins existants, de beaux immeubles typiques. On se serait cru dans un film d’époque sur les fortifications, le changement de Paris.
Lumières des immeubles. Les oiseaux chantent. Il y a dans la rue des baladeurs de chiens. J’ai observé des trains, des RER arriver, peut-être des personnes revenant d’un voyage, ou allant au travail puis repartir. Tous ces passagers, les marcheurs, arrivant, repartant, comme des trains.