Lucie
« Comme une impression au soleil levant. Regarder l’infini et le fini, l’horizon et le sol, les tuiles des toits, les perruches vertes et les pigeons. Passer d’est en ouest comme un ballet incessant.
Regarder à l’est, le soleil devenir d’un trait, une demi-sphère, puis une sphère et enfin un halo qui envahit la ville jusqu’à faire disparaitre ses rues et ses bâtiments. Regarder à l’ouest, le tour Eiffel, les tours jumelles de Nouvel être mises en valeur par cette lumière de l’est. Est-ce que l’est sert toujours l’ouest ?
Qu’est-ce que cette observatrice pour veiller sur la ville nous dit de nos rapports à l’est et à l’ouest ?
À l’ouest une vue cadrée, composée, perceptible de face. À l’est un premier plan très présent qui pour voir loin oblige nos corps à se pencher. On y voit à l’est la banlieue parisienne composite, palimpseste d’une ville servante. Mais à mesure que le soleil se lève la lumière s’harmonise d’est en ouest et c’est une ville toute entière qui s’éveille et s’unit par les mouvements, les trajets du quotidien de ses habitants. Nous sommes un tout. La ville veille sur nous. »
Lucie