Louise
En arrivant dans l’objet-abri, aux premières minutes d’observation de Paris, ville de souvenirs, que j’aime autant que je fuis, j’ai pensé "quelle chance d’être ici, quelle chance d’être en vie". Puis est venu le temps de repérer tous les monuments connus. Les identifier comme pour reprendre quelques repères, et transformer l’expérience, la performance, en jeu. Par intermittence, le cerveau cartésien s’est éteint pour parcourir le panorama les yeux "dans le vide". Littéralement. Quelques bruits de la ville ramènent à la réalité : les cris d’un groupe d’adolescents, qui ont accompagné presque toute mon aventure, sur la place juste en bas de l’abri. Mon regard aléatoire s’est à un miment posé sur un car, en partance de la gare de Lyon. C’est rigolo et étrange de se sentir omnisciente, sans savoir la destination de ce car. Juste être la témoin attentive du début (de la fin ?) de son déplacement / voyage. Résister à regarder l’heure sur la croix de la pharmacie (sans difficulté), et se faire surprendre par les six coups de clocher d’une église non loin. Les 17 dernières minutes ont été les plus longues, et se sont écoulée si rapidement. Le vent et l’eau de pluie sont les éléments qui m’ont connectée à la nature de l’expérience, malgré la vue urbaine. les lumières s’allument tard, à Paris.