Claude
« Je veille, tu veilles, nous veillons.
Sur les clairs azurs, sur les sombres huées, sur la marée des jours et des nuits, nous veillons.
Sur le vent qui nous envole, sur la lumière qui nous rayonne, sur la pluie qui nous poissonne, nous veillons.
Sur le lent frisson des arbres, sur la farandole des mouettes, sur les chiens, les loups, les monstres, nous veillons.
Avec nos corps si frêles, si fort, avec nos émotions clandestines avec nos fleurs de peau, nous veillons.
Sur la grande Babylone, sur les travailleurs de l’aube, sur les migrants des fossés, nous veillons.
Sur les larmes des rives de l’autre, sur sa figure de soleil, sur sa beauté de lune, nous veillons.
Sur les amants nus éperdus, sur les absents rendus présents, sur le cycle perpétuel des hommes, nous veillons.
Nous veillons, veilleurs veillons et dansons… »
Claude