Yoann
J’avais ma montre, mais je n’ai pas pensé à la regarder. La notion de temps était déformée, certes. Mais, ce qui m’a touché, c’est la clarté de la vue. En effet, la hauteur permet d’en prendre, tout en gardant une proximité avec ce que l’on observe. Aussi, j’ai eu le temps de poser mes yeux sur tant de choses. Tout d’abord les premiers trains. Je m’imaginai leur destination : Marseille, Nîmes, Montpellier, ou encore Lyon. Puis, j’ai tenté de me situer en identifiant les bâtiments et les artères qui m’étaient familiers. Plus près de moi, les passants étaient peu nombreux : le 1er avril doit y être pour quelque chose. J’avais d’autant plus de temps pour les suivre du regard. Prendre de la hauteur, c’est aussi se mettre au niveau des oiseaux. Les pigeons se faisaient la cour, les corneilles volaient à ma hauteur. Soudain, le soleil perça les quelques nuages qui étaient présents dans mon dos. Cela m’a perturbé, car j’ai vraiment ressenti que le temps passait. Alors, j’ai à nouveau balayé la vue de mon regard, voyant de nouvelles choses à chaque fois. Rien ne s’écrasait. Merci !