
Valentine
J’ai anticipé pendant plusieurs jours avec une certaine angoisse, la perspective de me retrouver seule sans d’autre distraction que le paysage. Cette idée d’être seule avec moi même était terrifiante, et ça a été mon obsession toute la nuit précédant la veille.
Pourtant, une fois sur place, je n’ai absolument pas eu le sentiment d’être seule, et l’introspection que j’anticipais n’a pas été au rendez-vous.
J’ai été très occupée par l’écoute et l’observation des oiseaux qui semblaient danser sous mes yeux.
J’avais délibérément choisi un matin car je souhaitai repartir le jour, dans une optique de renouveau/de commencement. Je savais cependant que je faisais le choix de ne pas assister à un lever de soleil puisque l’orientation ne s’y prête pas. Quelle ne fût pas ma surprise de voir de magnifiques dégradés de couleurs dans le ciel du violet au rose pour terminer par un bleu presque blanc. C’était des couleurs comme je ne les avais jamais vues.
Je suis aussi reconnaissante de la nature pleine de bourgeons qui avait l’air de pousser à vu d’œil.
Les fumées de cheminée, les oiseaux, les lumières du soleil et la serre perdue dans la verdure, et surtout, surtout les bruits d’une ville qui se réveille.