Roberta
« Un vrai voyage à travers les couleurs, les gens, les avions, les fumées des établissements, les chiens et leur maîtres·ses… Un voyage aussi dans les pensées et les émotions. Inévitablement le coucher du soleil rappelle l’existence et sa fugacité. Les derniers instants sont les plus puissants et passent très vite. Le cœur reconnait la fin, et se met à battre plus intensément. J’ai pensé aux soleils de notre vie, qui se présentent à illuminer notre chemin et après « partent » ailleurs. On est tous/toutes des soleils pour les autres, des gens de passage qui illuminent (qui plus qui moins) des lieux, des gens…
Au bout d’un moment, j’ai regardé le ciel mieux et j’ai compté les avions. 9, après 10, après 12… ils étaient comme des petites sardines dans la mer. J’ai surtout regardé le côté qui donne sur Paris car la journée était magnifique et je ne voulais pas perdre cette lumière.
Bizarre, car je n’avais pas capté la luminosité de la journée, ce matin. Ce lieu est alors un moyen d’apercevoir mieux ce qui est déjà là. C’est étrange comment observer soit une activité peu pratiquée sinon par des raisons spécifiques (le docteur, les artistes, les photographes). Toujours une « raison » nécessaire pour le faire. Alors que cela est une voie d’activité en soi, sans raison / utilité « pratique ».
Dernier point que m’a touché c’est le jeu entre le soleil et la lune. Ce matin je regardais une interview à un astronaute qui disait que la lune, même en satellite de la terre, est magnétiquement plus attirée par le soleil. Mais reste à côté de notre planète. Et dans ce jeu de relais je trouvais beau de penser la lune comme une vraie alliée de la terre. Bon bref, un vrai voyage poétique, existentiel, silencieux, une chance à vivre et laisser aussi dispo pour après ? Merci. »
Roberta