Paule-Elise
« J’arrive dans une brume épaisse, mais dès que le soleil se lève, en quelques minutes, la brume se dissipe – alors j’en fais un mantra un peu new age que j’adresse aux joggeurs et aux promeneurs en contrebas : bonne année, je leur dis, la brume se dissipera !
Dans l’abri, je repense au film « les Ailes du désir », avec les anges qui entendent les pensées des passants. J’aimerais savoir ce que pensent les passants du 1er janvier, j’aimerais entendre leurs résolutions pour la nouvelle année. J’aime veiller sur eux et elles et j’aime l’idée que, pendant ces prochains mois, il y aura quelqu’un ici, matin, et soir, qui veillera aussi sur moi.
À la fin de la veille, c’est la Tour Eiffel qui émerge doucement de la brume, un peu fantasmatique. Allez, on y croit, la brume se dissipera ! »
Paule-Elise