
Pascale
Temps suspendu, posé
Le gouttes de pluie rendent la vitre présente. Pourquoi certaines, soudain, s’écoulent. Pourquoi celles-là ?
Veiller, comme on veille un malade, un mort ?
Veiller sur, protéger ? Surement pas surveiller.
Être en éveil, sur ses appuis. Les veillées.
Avant la télé, on s’occupait les mains et on racontait des histoires.
J’entends des corbeaux, mais je vois des mouettes. Puis des pigeons, et j’entends la mésange. Ça me va, entendre ce que je ne vois pas, voir ce que ce que je n’entends pas. Finalement, pourquoi toujours se tourner pour regarder ce qu’on a entendu ? Ici, devant, dans les jardins, presque pas d’autre vie que celle donnée par le vent aux branches, au plastique, au moulin. Derrière, la ville, la circulation, le rythme des joggeurs. Tout à coup, le soleil claque sur les triangles blancs de l’immeuble en face. Je souris. De l’autre côté aussi les immeubles s’illuminent.
Début du jour le plus court. Après, ça repousse.