Témoignages

Année #2

Ensemble Erard-Charenton, Paris 12e du 08/09/2023 au 08/09/2024

Natacha

samedi 6 juillet 2024 à 20 h 56

Je monte. La pre­mière impres­sion lors­que je rentre, c’est l’odeur ! L’odeur du bois, comme au sauna. Puis évidemment la vue, des 2 côtés, incroya­ble. Je vais d’un côté à l’autre, j’essaie de tout embras­ser du regard. De repé­rer tel bâti­ment, monu­ment, forêt ou jardin… Je repère la posi­tion du soleil, pour bien suivre son mou­ve­ment pen­dant l’heure à venir. Et puis sou­dain surgit un ballon d’enfant qu’il aura mal tenu, il est à ma hau­teur… Je le suis du regard jusqu’à ce qu’il devienne minus­cule, puis impos­si­ble à repé­rer…
Et les oiseaux (mar­ti­nets ?) qui volent à ma hau­teur. Je me déchausse pour sentir le bois frais sous mes pieds. Je veux tout impri­mer pour tout rete­nir. C’est un moment sus­pendu !
Je regarde le même pay­sage depuis tout à l’heure, mais tou­jours, de nou­vel­les choses m’appa­rais­sent.
Et puis des voi­sins se met­tent à leur balcon. J’espère à chaque fois qu’ils me ver­ront, et me salue­ront. Mais non… Au fond on a abso­lu­ment envie de par­ta­ger le moment.
Le soleil irra­die de cha­leur, j’oscille d’un côté à l’autre de l’espace pour me rafrai­chir.
Je crois décou­vrir une 2ème porte, qui s’ouvre ! C’est par là que je suis ren­trée ! J’ai réussi à me déso­rien­ter, dans ce si petit espace !
En bas, les peti­tes four­mis ! Et puis le soleil des­cend. Il recou­vre d’or une partie des bâti­ments. C’est tel­le­ment beau. Du jaune au orange-rouge, puis il irra­die le ciel. Les mouet­tes arri­vent alors et crient … TOC TOC TOC … c’est ter­miné. Je n’ai pas envie de sortir, c’est encore tel­le­ment beau. J’ai long­temps attendu ce moment … Je l’ai savouré. M’en sou­vien­drai-je long­temps ?
Là-haut, j’ai rêvé d’avoir des jumel­les … et ima­giné des lunet­tes connec­tées, qui m’indi­que­raient ce que je vois en per­ma­nence avec des peti­tes flè­ches.
Je pars bien­tôt vivre dans les Pyrénées, pour n’embras­ser que du VERT lors­que je regarde dehors. Là j’ai embrassé du gris, de la ville, de l’urbain, mais c’était beau. C’était une magni­fi­que façon de dire au revoir à Paris.

En par­tant… je me sou­viens, aussi… Avec les reflets, je vois mes pieds posés sur le plan­cher au-dessus du vide ! Et une mise en abime, avec le reflet der­rière qui se super­pose devant. C’est dingue ! Cette image dans laquelle je flotte au-dessus de Paris, avec mes pieds nus et mes ongles cou­verts de rouge.
Bref j’ai adoré !

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