Mathilde
Après être rentrée, je suis restée à distance de la vitre ouest. le ciel était bas encore, blanc gris.
Il ya d’abord eu la reconnaissance des bâtiments, certains détails (les statues d’hommes à poil, en rang d’oignon - déjà vus depuis la coulée verte), une grue sur la droite. C’était étonnement assez plat. J’ai commencé à avoir une autre prrésence avec le mouvement : lumières clignotantes de la pharmacie en bas, des phares de voiture, en haut de la Défense et Montparnasse, la réverbération du ciel sur les vitres d’un train, et les passages du vivant. Une dame qui fait la manche rapide, les vélos les vélos, un homme court, les enfants vont à l’école. Les lèves-tôt sont aussi des travailleurs•euses : personnes en charge du ménage, couvreurs (ceux là, deux, en bas côté droit m’ont fascinée !).
Aux fenêtres, la lumière reste éteinte - préférence, on le comprend pour la lumière naturelle.
Ca frustre un peu. Heureusement, quelques balcons et mon pref’, de noir vêtu, bien en face, 5ème étage en partant du haut, qui sort dehors, s’accoude, fume, boit un café et reste comme ça longtemps. Il y a l’air frais avec lui, il se réveille, se passe la main dans les cheveux, re-rentre, re-sort, clope, café, cheveux, étirement. Je le regarde.
Vitre est, ciel marin, à droite au fond lumière jaune bien vive.
De temps en temps le vent.
Suis bien contente d’avoir veillé, hors habitude du fait de l’horaire, et avoir regardé Paris où je vis depuis 11 ans.
J’espère que la journée va être bonne pour vous, pour moi.
Bon réveil