
Mathilde
D’abord, j’ai laissé mon regard se concentrer sur les oiseaux. Les belles pies noires et blanches me rappelaient les élégants tuis de Nouvelle-Zélande. Je regardais les branches ployer sous leur poids. Ensuite, j’ai regardé les passants, les jeunes jouer au basket. J’ai très vit renoncer à rester immobile. J’ai fait quelques pas dans l’abri, je me balançais d’une jambe sur l’autre, m’étirais, je me suis adossé quelques fois au mur. J’ai suivi ensuite la course du soleil, d’abord lente, presque imperceptible, puis de plus en plus rapide à mesure qu’il prenait une teinte chaude et orangée. Et soudain, je l’ai perdu. Dans le ciel, dans les reflets des bâtiments vitrés. Mais les nuages rosés ont prolongé sa présence. Quel privilège de pouvoir passer une si précieuse heure de son temps à ne rien faire que de regarder les formes, les couleurs, les mouvements, les lumières. Je préfère les paysages naturels, montagneux, mais c’était un exercice agréable de chercher le beau dans un paysage urbain végétalisé. Expérience intrigante mais plaisante.
Merci à France pour son accueil.