Marie
Drôle de date pour se percher en haut d’une tour !
C’est un moment suspendu. Il y a l’éblouissement d’abord du lever de soleil qui se reflète sur la paroi de l’abri, les nuances des couleurs et des ombres. On en oublie les immeubles. Ils sont venus à moi petit à petit.
Au loin, la gare de Lyon. J’aime les gares, les trains, les voyages, j’ai le ventre serré du bonheur des départs...
En septembre, on est un peu scolaire : je me demande d’où viennent les trains qui passent et où ils vont ensuite. Alors on calcule le trajet, ils seront loin de Paris quand la veille sera finie.
Dans la rue par contre, c’est vide, juste un ou deux vélos à cette heure, de temps en temps une camionnette. Aux fenêtres, personne : où sont les habitants ? Juste mon reflet sur la paroi et ma silhouette emplie des fenêtres et des balcons vides. Je fais partie d’une grande ville qui s’éveille et du vol des oiseaux que j’entends au loin.
C’est rassurant et paisible de VEILLER
On espère que tout continuera à aller bien...