
Marie
Je m’attendais, ou espérais !, une expérience mystique, il n’en fut rien. Ce sont mes sens qui ont été convoqués : la vue d’abord, avec le ballet d’oiseaux et la palette de verts de la végétation sur les immeubles, l’ouïe ensuite, avec la symphonie continu et d’habitude inaudible du monde animal, puis l’odorat avec la douce odeur de bois de la cabane ; enfin le toucher du bois, du verre de la vitre puis nous aspire comme le vide en haut d’un rempart. Le gout ne fut pas en reste : sensation de faim, ventre qui gargouille et eau à la bouche. Je pense à mon café-croissant qui m’attend ! Et se tenir debout sans bouger, quelle difficulté !
Bref : expérience physique et poétique d’être présent à soi et au monde, de ralentir son mental, ou tout du moins, de prendre conscience de son omniprésence et de sa dictature. Merci pour cette magnifique parenthèse offerte et pour le geste artistique créateur de sublime.