Marie
Retour sur terre après avoir touché le ciel.
Une expérience unique, singulière, indicible, qui m’a fait me questionner sur mon rapport au temps.
Une heure pour soi, une heure loin de tout, comment peut-on qualifier cela : est-ce du temps volé ? du temps perdu ? ou du temps retrouvé ? J’ai senti mon esprit lutter pour se laisser aller, un combat pour tenter de rendre chaque minute utile, productive presque : et si je faisais mentalement ma liste de course, ou quelques étirements tiens, des mouvements de yoga, ou bien encore réviser mes connaissances des musées parisiens.
Et puis, peu à peu, l’esprit s’égare, il s’abandonne, se laisse aller au temps, à la ville et à soi.
Observer, simplement, contempler, changer de point de vue. Se sentir très grand et tout petit à la fois. Admirer la valse des humains-fourmis, se nourrir du ballet des nuages, vibrer au bruit du vent, s’arrêter sur les cheminées qui fument, se faire interpeller par un oiseau qui passe.
Je garderai longtemps le souvenir de cette heure que je me suis offerte en ce samedi de décembre, à quelques jours de la frénésie de Noël, du bruit, du monde, du trop-plein, aussi. Soixante minutes dans une boîte vide qui sent le sapin. Un luxe assurément. Merci pour l’expérience, je me sens liée aux veilleurs passés et à venir.