Marie
Un accompagnateur bienveillant,
un protocole de sécurité
Et pourtant, une angoisse commence à monter.
Quel est cet objet étrange,
Qui va m’abriter ?
Je vois une horloge au loin.
C’est celle de la gare de Lyon.
Elle me rassure.
Comme si ce point de repère m’autorisait à lâcher prise.
Alors je m’ancre.
Le sol tremble.
Et mon corps est là, flottant,
Comme un trait d’union debout entre ces deux mondes.
Cette ville que je pensais connaître m’est différente.
Ces gros blocs coupés, ces fourmis humaines,
qui se déplacent sous les ordres de ces lignes droites tout à fait arbitraires...
Les voitures contournent les courbes du rond-point.
Les trains suivent leurs rails parallèles.
C’est une danse urbaine à laquelle j’assiste depuis mon corps immobile.
Une autre danse s’opère. Celle de mes pensées. Que mes émotions viennent parfois perturber. Je me raccroche au réel : à l’architecture. L’objet. Les cadres. Aussi absurdes qu’elles puissent paraître, on semble avoir besoin de ces lignes droites pour s’évader...
Merci pour ce moment.