Manon
« Une émotion soudaine, très forte et inattendue s’empare de moi lors de mes premiers pas dans cette pièce du veilleur. Derrière, sans doute, la poésie de cette expérience collective, que je trouve si forte, si propre à réenchanter le quotidien. S’en suit, très fulgurante, une angoisse : me voilà seule, sans repères autres que la lumière.
Et puis d’un coup, sans crier gare, l’apaisement. C’est presque une ville nouvelle qui se dévoile sous mes yeux – si ancienne, pourtant, ce paysage, je l’ai regardé déjà six cent fois, mais jamais ainsi. Des détails se dévoilent. Des liens, des connexions. Sous une chape de gris, les nuages gris de Paris, un horizon orange intense se dessine, s’embrasse. Comme la chaleur enveloppe la ville désormais. Des milliers de petites bulles de vie s’allument les unes après les autres, dans ces immenses immeubles – tout près, puis plus loin. Cette ville ne s’arrête jamais de vivre. »
Manon