Maïa
« Les premières minutes ont été vaguement décevantes en constatant que mon côté préféré était entièrement flouté par la buée…
Le temps de trouver la bonne place et la bonne posture et que le regard s’installe enfin par la lumière du soleil longtemps caché par une longue grise de nuage. La lumière passe de doré à l’argenté, dès que l’on tourne le regard cela change, elle devient rose puis bleue ou l’inverse je ne sais plus. Cela change continuellement de façon très douce presque imperceptible. A force de fixer la lumière, on ne sait plus si ce sont nos yeux qui créent cette image d’un disque blanc qui rayonne ou si c’est la réalité – nécessité de fermer les yeux aussi parfois mais chaque fois on y revient on est capté jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible de regarder le soleil en face et alors on découvre toute la vie sous nos pieds ; les classes qui arrivent au stade, les promeneurs de chiens, les personnes qui se croisent. Et de l’autre côté l’image fantôme se libère enfin. »
Maïa