
Juliette
La chambre où j’habite, mon abri où je passe mes nuitées est face à l’objet abri. Le parc des Docks et moi, on se réveille ensemble tous les matins, je regarde les ragondins et les portées d’oies du canada grandir. Ce matin, comme une inversion de perspective. J’ai pu observer le soleil progressivement se répandre sur les bâtiments, inonder de scintillements les fenêtres de toutes ces personnes endormies et la lumière s’est adoucie progressivement.
Je ne me suis pas du tout ennuyé comme je le craignais (un petit peu), j’ai dénoué les noeuds dans ma tête, j’ai regardé les oiseaux gambader, un papillon de nuit dalmatien me toisait à travers la vitre, une pie faire sa toilette. Et les pigeons volaient vers le Nord, pour aller où ? Cette question m’a bien occupé.
Merci d’offrir une expérience comme celle-ci, une expérience de rêverie si caressante dans un monde pressé. Je me suis sentie enveloppée par la ville, le ronron des voitures et le roucoulement des pigeons, je me suis souvenue ce que c’est d’être en vie.