Témoignages

Année #3

Grand Parc de Saint-Ouen, du 15/12/24 au 15/12/25

Jerome

mercredi 5 mars 2025 à 07 h 24

Ne plus cesser de veiller serait le mes­sage, au sortir de la cabane, quand les mots de savent plus très bien à quoi ils peu­vent servir, là.
Un jour de plus, je passe le témoin. Dialogue muet avec le jardin "ouvrier". Engourdi dans l’hiver. Givre. Deux hautes che­mi­nées s’essayent à des­si­ner des nuages sur le ciel bleu qui len­te­ment s’ins­talle.
Aux pieds de ces immeu­bles on habite. En oiseaux, les humains sem­blent avoir délaissé ces quar­tiers neufs.
Étourneaux, rouge gorge, cor­neilles, une pie qui vient me saluer "C’est l’heure !". Quand rien ne permet de comp­ter ce temps qui nous est compté.
Le sen­ti­ment de veiller dans la maquette d’un apprenti archi­tecte à qui l’on aurait donné pour règles : pas de lignes arron­dies, de cour­bes mais des cubes et des bal­cons aux formes étranges. Veiller, se lais­ser tra­ver­ser, réchauf­fer des pre­miers rayons, empor­ter dans le sillage de la pie, bercer par le vrom­bis­se­ment encore doux des autos, médi­ter, som­no­ler, des­si­ner...
Être là sim­ple­ment sur un confetti de monde dans l’ape­san­teur d’un temps sus­pendu.
Merci.
Merci.

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