François
« Dans le quartier de “Bruit et de Fureur”, film tourné à Bagnolet dans les années 80, où des jeunes livrés à eux-mêmes expriment leur rage de manière très crue et poétique à la fois, le Cycle des Veilleurs se tient. J’accompagne le réveil de la ville, et d’un bout du monde.
Le ciel est très sombre, deux veilleuses électroniques rouges perçent depuis une fenêtre en haut d’une tour au loin. J’imagine qu’un jour où l’autre, si tout s’effondre, les grands pylônes du stade se seront effondrés…
Depuis la grande vitre de la cabane, on observe le monde avec un aspect “papier glacé”, protégé par la parois glossy du verre. C’est comme suivre l’actualité depuis son téléphone portable, à travers sa vitre protectrice.
Le confort initial de contemplateur privilégié et en hauteur laisse place à l’interrogation : où veut-on se placer ?
Le soleil perce et dégage les nuages gris dans de grands mouvements de balayage. Quelques personnes en contrebas dressent de bon matin des tables dans le parc en prévision d’une fête ou d’un pique-nique. L’une d’entre elles me regarde, il me semble, perché là-haut.
J’ai envie de redescendre retrouver le monde et interagir avec lui.
Merci pour ce moment “en hauteur” qui réactive la joie de pouvoir être ici bas ! »
François