Delphine
« Le nez collé au carreau, je laisse mes cheveux dévorer la carte postale de néon. Je passe au panoramique. Les bruits de la ville sont présents mais je choisi ceux des oiseaux, des gouttes d’eau sur la vitre qui se courent après. Une pie. Malgré l’étendue de civilisation mon regard revient toujours sur les arbres. On dirait qu’ils veillent avec moi à ce que la ville ne déborde pas. Une bande de mouettes…
Deux promeneurs lèvent le regard. Je ne résiste pas, les salue. J’ai cru voir une perruche ?!! 2, 3 ! Petits traits de stabilo fluo dans les couleurs d’automne. Mon perchoir craque. La brume monte et descend des tours. Il faudrait quand même aller voir de l’autre côté ? La pluie se change en neige fondue. Une idée me vient : si Lisa m’oublie, je resterais bien jusqu’à midi ! Deux corneilles, tous ces oiseaux, tous DES oiseaux comme dit Wajdi. C’est déjà terminé. Je reviendrai en pensée, à cette balade en forêt, veiller sur le béton… »
Delphine