Clémentine
J’inspire, j’expire... Une douce odeur de bois chaud.
Je sens que je vais passer un bon moment. Mes différents sens sont alertes, après l’odorat, je fais quelques pas et m’approprie l’espace. Le toucher et la proprioception sont satisfaits. Je laisse sortir un son de ma bouche pour tester la résonnance mais elle restera ensuite fermée. Mes yeux se posent enfin sur cette ouverte sur ce parc que je découvre sous une autre angle.
Longtemps je regarde, assez pour observer les différents jardins, les baladeurs, les jardiniers, mais aussi la faune plus sauvage qui est tout aussi chez elle.
Mes pensées se focalisent sur cette biodiversité. La biodiversité, sauvage et citadine. Le contraste des éléments naturels et la faune sauvage avec les structures urbaines et les habitants de la ville. Ce contraste qui auparavant me semblait si marqué, aujourd’hui m’apparaît plutôt comme un tout.
Une preuve d’une cohabitation possible.
Ma vision évolue et ce moment de veille m’aide à le voir.
Quand je me concentre sur ce que j’entends, je souris.
Le chant des oiseaux (et oui ! un peu cliché je sais...)
et le son des voitures se mêlent, et ce n’est pas désagréable. L’un ne prend pas le dessus sur l’autre, quand l’on se concentre on peut séparer les différents éléments, mais le tout forme une bande son qui est bel et bien uni, et pour ma part agréable.
Mes pensées vont et viennent, je prends mon temps, ou bien le temps me prend peut-être. En tout cas, je savoure cette veille, où parfois j’ai la sensation que les rôles s’échanges et que c’est la ville qui veille sur moi.
Des yeux se posent sur moi, j’entends des voix de dehors qui se questionnent... Malgré cette sensation étonnante d’être l’arroseur arrosé, je savoure car ce temps offert m’aide à faire le vide.
Un temps méditatif entre retrospective, analyse et juste calme.
Il est temps de conclure, merci pour ce moment suspendu.
Si je pouvais je le referais !