Témoignages

Année #3

Grand Parc de Saint-Ouen, du 15/12/24 au 15/12/25

Clémentine

lundi 16 décembre 2024 à 15 h 54

J’ins­pire, j’expire... Une douce odeur de bois chaud.
Je sens que je vais passer un bon moment. Mes dif­fé­rents sens sont aler­tes, après l’odorat, je fais quel­ques pas et m’appro­prie l’espace. Le tou­cher et la pro­prio­cep­tion sont satis­faits. Je laisse sortir un son de ma bouche pour tester la réson­nance mais elle res­tera ensuite fermée. Mes yeux se posent enfin sur cette ouverte sur ce parc que je décou­vre sous une autre angle.
Longtemps je regarde, assez pour obser­ver les dif­fé­rents jar­dins, les bala­deurs, les jar­di­niers, mais aussi la faune plus sau­vage qui est tout aussi chez elle.
Mes pen­sées se foca­li­sent sur cette bio­di­ver­sité. La bio­di­ver­sité, sau­vage et cita­dine. Le contraste des éléments natu­rels et la faune sau­vage avec les struc­tu­res urbai­nes et les habi­tants de la ville. Ce contraste qui aupa­ra­vant me sem­blait si marqué, aujourd’hui m’appa­raît plutôt comme un tout.
Une preuve d’une coha­bi­ta­tion pos­si­ble.
Ma vision évolue et ce moment de veille m’aide à le voir.
Quand je me concen­tre sur ce que j’entends, je souris.
Le chant des oiseaux (et oui ! un peu cliché je sais...)
et le son des voi­tu­res se mêlent, et ce n’est pas désa­gréa­ble. L’un ne prend pas le dessus sur l’autre, quand l’on se concen­tre on peut sépa­rer les dif­fé­rents éléments, mais le tout forme une bande son qui est bel et bien uni, et pour ma part agréa­ble.

Mes pen­sées vont et vien­nent, je prends mon temps, ou bien le temps me prend peut-être. En tout cas, je savoure cette veille, où par­fois j’ai la sen­sa­tion que les rôles s’échanges et que c’est la ville qui veille sur moi.
Des yeux se posent sur moi, j’entends des voix de dehors qui se ques­tion­nent... Malgré cette sen­sa­tion étonnante d’être l’arro­seur arrosé, je savoure car ce temps offert m’aide à faire le vide.

Un temps médi­ta­tif entre retros­pec­tive, ana­lyse et juste calme.
Il est temps de conclure, merci pour ce moment sus­pendu.
Si je pou­vais je le refe­rais !

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