Clarice
A peine la porte refermée, mon ventre s’est mis à gargouiller.
Je me suis demandé si les gens, en dessous de mes pieds, allaient ou avaient mangé
S’ils avaient goûté ?
Qu’y avait-il dans les frigos de tous les appartements en face de moi ?
Puis j’ai eu chaud, j’ai enlevé mon manteau mais il n’y avait pas de porte-manteau. Celui-ci a fini par terre.
Les gens passaient. Certains me regardaient. Me souriaient, me saluaient.
Je voulais les rassurer, leur dire que je veillais.
Je me suis posé mille et une questions : vais je réussir à tenir une heure ?
Combien de gens avant moi ont fait l’expérience de l’objet-abri ? Combien encore après moi ?
Je n’en étais qu’au début de l’expérience et je me demandais déjà ce que j’en retiendrai.
De toute évidence, je n’étais pas rassurée.
Puis, petit à petit mon esprit s’est apaisé.
La lumière a changé, la ville était magnifique.
60 minutes ont passé... j’ai survécu !