Cendrine
La lueur est déjà là, qui m’attend, rouge, incandescente, qui perce les nuages. La ville m’entoure. Le clocher d’une église, comme une lyre géante. Une… montagne escarpée ? comme on en voit dans les estampes japonaises ? Il faudra que j’aille voir de plus près, ce que c’est vraiment. Une cheminée, grande, une écharpe de fumée la fait parfois entrer en lévitation !
De l’autre côté, à l’ouest, je m’avance parfois. Et à chaque fois, ce délicieux frisson, impression de pouvoir voler !
Le soleil est comme une explosion dorée maintenant, écartant les nuages.
Un peu de ciel bleu, rayé par des « avions aiguilles », comme on les appelait quand j’étais enfant.
Une corneille me fait une démonstration de vol plané, puis se pose à deux pas, pour décortiquer une graine, qu’elle a trouvée où ?
Je ne suis pas seule sur les toits de bon matin. Des ouvriers aussi, qui travaillent dans le froid…