Cendrine
« Découverte de la « pièce » - déambulation, à droite, à gauche. Puis, mon regard s’ouvre sur l’extérieur. Une coupole rouge feu est là ! Je ne l’ai pas vu venir. Je regarde surgir le soleil. On n’y pense pas en général, pourtant il gouverne nos vies ! Il rythme nos journées, nos nuits. Il règle le cycle de la végétation, des animaux du petit au plus grand. Des traces d’avion dans le ciel, qui s’effacent peu à peu et dessinent comme des gènes, tels qu’on les dessinait à l’école. Cette boule rouge est là toute entière maintenant. Le soleil efface les saisons dessous lui, je ne vois plus que la fumée des cheminées, dorée à l’or fin. J’imagine de l’eau à la place des habitations… des bateaux qui fument… manif de péniches ? Plus bas, à mes pieds, un enfant joue avec son chien. Ombres gigantesques. L’odeur du bois dont est fait l’abri. Des hommes arrivent, gilet, pince et sac poubelle à la main. Ils partent à la recherche du moindre bout de papier. Sentiment d’être là, à observer, comme hors du monde. Côté opposé au lever du soleil, les maisons sont encore dans l’ombre. Paris, au loin, semble plus sombre. Le veilleur de Berlin doit voir aussi le soleil maintenant. J’entends des pas… c’est fini… c’était bien ! »
Cendrine