Céline
Comme les feuilles à l’automne, mes émotions ont changé de couleur, elles muent. Me retrouver dans ce petit espace sentant le bois, perché sur un toit, seule, m’a fait rire. De prendre conscience d’aimer participer à des performances m’a fait monter les larmes, pendant qu’une goutte coulait sur la vitre. Je me suis sentie privilégiée.
J’ai eu cette chance d’observer la brume, les nuages s’estomper au fur et à mesure que le temps passait, que le blanc se transformait en bleu, que les détails faisaient leur apparitions.
J’ai senti cette densité face à mon unité.
Le plaisir de la patience, de prendre le temps. Entrer en introspection puis revenir vers l’extérieur. le temps est imprévisible et je ne l’ai pas vu passer. Je me suis laissée traverser par mes pensées, par tout ce que je voyais, c’était beau. Beau d’avoir vu autant en dehors qu’en dedans. Il est rare de voir l’horizon à Paris, de regarder loin. J’ai pris conscience que c’est mon inconscient qui m’a menée jusqu’ici, au-delà de la performance. J’ai compris qu’il était temps de partir de cette ville, d’aller observer d’autres paysages, de regarder encore plus loin.
Merci de m’avoir prêté ce si beau perchoir.