
Céline
La veille commence ! Je ne me suis pas demandée comment ce serait pour laisser toute la place à la découverte, au moment présent.
Pas d’appréhensions, j’ai l’habitude d’être patiente, d’attendre, d’être immobilisée, de laisser le temps s’écouler.
Pour autant, il y a un sas entre l’extérieur et l’abri. L’abri est lui-même un sas entre le parc, plein de vie en ce mois d’août, et le jardin, calme et endormi, à l’exception des oiseaux qui vont et viennent.
Le bruit me gêne, je voudrais être complètement isolée face à ce jardin, véritable tableau vivant. C’est assez incongru ce morceau de nature au milieu des immeubles et face au brouhaha de la ville.
Veilleur, je ne sais pas, en observation, c’est certain. Ce qui est certain, c’est que le jardin vit sa vie sans se soucier de l’agitation environnante.
Veilleuse des immeubles ? Peut-être. Avant le coucher du soleil, ils semblent éteints, inoccupés.
Après le coucher du soleil, l’équilibre bascule : le jardin semble s’éteindre et les immeubles revivre. Pas d’habitants, apparaissent furtivement. Comme un passage de relais, de souffle entre le jardin et les immeubles. Un nouvel équilibre.
C’est déjà l’heure, je m’en doutais…