
Benjamin
Le renard disait au Petit Prince qu’il faut s’habiller le coeur avant un évènement, une rencontre, un échange.
Dans cette boîte, je pensais préalablement à l’orientation qu’allaient prendre mes pensées.
Mais rien n’en a été dans cette matinée à l’aube de l’été. Dans cette heure où le temps se fige à l’intérieur, le paysage évolue à l’extérieur. Il s’éclaire et les bâtiments, les animaux, les végétaux dansent avec la lumière.
Rentrer dans cette boîte, c’est rentrer dans son cerveau. On est là, d’abord figés sans vraiment avoir la notion que nous nous retrouvons avec nous-mêmes. C’est laisser divaguer nos pensées, nos mouvements où l’on porte son regard.
Ce regard, je l’ai porté tout d’abord vers ma famille. Ma famille de sang, la famille de coeur et puis il y a aussi l’immense famille que cette boîte agrandit de l’aube au crépuscule de chaque jour. Cette famille dont je suis l’infime maille parmi cette chaine. Et c’est sur les autres pages de ce livre que s’agrandira cette famille qui tente de se retrouver dans cette boîte un peu plus humaine.