
Aurélie
Avant la veille, je me suis réveillée avec cette responsabilité, celle de veiller sur ma ville. J’ai pris conscience que ça parlait de moi et des missions que je pouvais endosser sur mes épaules.
Une fois dans l’objet abri, je me suis sentie chanceuse d’avoir cette responsabilité. Une vague d’amour m’a parcourue, celle du lien avec tous les hommes et les femmes habitants de la ville encore endormis. Face à ce magnifique panorama, seule est la présence, j’ai pu admirer la danse de la lune avec son jeu d’ombre et de lumière, une fois cachée, une fois présente ainsi par les mouvements des oiseaux, rapides, surs et décidés. La fumée sortant de la cheminée m’a ramenée à mon enfance, quand la petite fille en moi y voyait une usine à produire des nuages... une larme monte. Je l’accueille avec douceur. Cette même douceur qui vient caresser les arbres dans la lumière du matin puis s’installe paisiblement. Les nuages disparaissent pour laisser place à ce ciel bleu, vide. J’aperçois des avions, toujours dans la même direction, celle de ceux qui ont déjà décidé de leur destination. Soudain, dans le concert des oiseaux, j’entends un bruit, celui d’une sirène et je m’interroge : dans nos vies à 1000 à l’heure, entendons-nous l’appel de notre cœur ? Sommes-nous présents à nous même, à ce qui compte, où courons nous après nos vies ?
Mon heure de présence est déjà finie et elle a fait naître en moi une grande curiosité envers moi-même et le monde qui m’entoure c’est un cadeau que j’ai envie de vous OFFRIR !