Témoignages

Année #3

Grand Parc de Saint-Ouen, du 15/12/24 au 15/12/25

Aurélie

jeudi 17 avril 2025 à 06 h 55

Avant la veille, je me suis réveillée avec cette res­pon­sa­bi­lité, celle de veiller sur ma ville. J’ai pris cons­cience que ça par­lait de moi et des mis­sions que je pou­vais endos­ser sur mes épaules.
Une fois dans l’objet abri, je me suis sentie chan­ceuse d’avoir cette res­pon­sa­bi­lité. Une vague d’amour m’a par­cou­rue, celle du lien avec tous les hommes et les femmes habi­tants de la ville encore endor­mis. Face à ce magni­fi­que pano­rama, seule est la pré­sence, j’ai pu admi­rer la danse de la lune avec son jeu d’ombre et de lumière, une fois cachée, une fois pré­sente ainsi par les mou­ve­ments des oiseaux, rapi­des, surs et déci­dés. La fumée sor­tant de la che­mi­née m’a rame­née à mon enfance, quand la petite fille en moi y voyait une usine à pro­duire des nuages... une larme monte. Je l’accueille avec dou­ceur. Cette même dou­ceur qui vient cares­ser les arbres dans la lumière du matin puis s’ins­talle pai­si­ble­ment. Les nuages dis­pa­rais­sent pour lais­ser place à ce ciel bleu, vide. J’aper­çois des avions, tou­jours dans la même direc­tion, celle de ceux qui ont déjà décidé de leur des­ti­na­tion. Soudain, dans le concert des oiseaux, j’entends un bruit, celui d’une sirène et je m’inter­roge : dans nos vies à 1000 à l’heure, enten­dons-nous l’appel de notre cœur ? Sommes-nous pré­sents à nous même, à ce qui compte, où cou­rons nous après nos vies ?
Mon heure de pré­sence est déjà finie et elle a fait naître en moi une grande curio­sité envers moi-même et le monde qui m’entoure c’est un cadeau que j’ai envie de vous OFFRIR !

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