Arina
« On veille, mais sur qui ? Sur quoi ? Sur soi ?
L’état de son propre corps, sur ses pensées, sur les oiseaux, les chiens qui passent ?
Les chiens, il y en a plein. Ceux qui sont attachés à leur maîtres/maîtresses ou bien ceux qui sont libres.
Dans une boîte en bois au-dessus de la ville, nous ne sommes pas complètement libre, mais on l’est à la fois.
Boîte à taille humaine, elle convient parfaitement à mon corps. Je me mets au milieu, je tends les bras, mes mains poussent les murs, bras parfaitement tendus.
Je fais des expériences, je m’étire, je fixe l’horizon, je dessine le paysage – tous les contours passent sous mes doigts (il faut fermer un œil pour mieux voir).
La ville se réveille avec mon corps ; les joggeurs (des hommes et des femmes) ne me voient pas. Ielles passent sans jamais regarder le ciel.
Dans le ciel aujourd’hui, je n’ai pas vu le soleil, mais j’ai vu les rayons éclairer la ville et mon esprit se calmer. »
Arina