Anne
La tiédeur de l’habitacle. L’odeur du bois chauffé au soleil toute la journée. Une nappe d’azur qui rejoint un flot d’immeubles multiples et minuscules. La douceur de l’été indien. Les scintillations du soleil qui décline. Une montgolfière. Les réverbérations des rayons lumineux sur les toits de zinc et de tuiles. Le fourmillement des piétons qui vaquent à leurs occupations.
La Défense, au loin, qui érige ses tours-totems. Montmartre sur sa dune. La Tour Eiffel et son antenne, Pompidou, Notre-Dame, l’Opéra Bastille, l’Hôpital des Quinze-Vingt. L’Hôpital Saint-Antoine, la Gare de Lyon et son horloge. Les trains qui circulent. Quelques arbres, quelques grues. La promenade verte qui étend sa végétation vers le coeur de la ville. Une étendue infinie de toits, à perte de vue, qui s’étirent vers l’horizon limpide.
Les regards curieux et interrogateurs de quelques passants, leurs signes et appels auxquels je ne peux répondre. Une corneille qui passe en planant. Une pie. Les irisations du soleil couchant. Les couleurs qui changent - les ombres qui s’allongent. Une autre pie.
Quelques avions qui inscrivent leurs zébrures brillantes dans un ciel dégagé.
L’astre flamboyant qui plonge derrière les immeubles.
Les cloches sonnent.
L’osmose avec la ville et sa vie, les lumières du couchant.
Perspective plongeante