Anne
« J’avais tout organisé pour que ce moment soit le plus possible concentré sur l’instant présent, jusqu’à ne pas choisir le jour de ma veille, afin d’être soit déchargée de trop d’émotions, soit de symboles personnels. Je m’étais bien imaginée à observer les chiens, les passants·es, les coureurs, les chiens encore… Jusqu’à ce que le ciel s’illumine, que le bandeau de l’objet abri s’allume. Et là, dans le reflet et dans l’étendue de Paris ou de Montreuil, j’ai senti ces regards posés sur l’alignement des vis, les courbes des corps suivant les veines de bois, les amours, les fantômes, les pensées des 718 veilleurs·ses avant moi. Je serai heureuse de les rencontrer samedi. »
Anne