Anne
Voir le lever du soleil, la magie de l’étincelle rouge entre deux buildings. Elle enfle cette étincelle, très vite, ne pas en perdre une miette. Elle devient disque orange flamboyant ne pas la quitter des yeux – impossible – l’œil ne s’en remettrait pas. Alors pendant que ce soleil monte, car c’est bien de lui qu’il s’agit, regarder autour, observer la ville qui comme chaque jour renait. Au premier plan le parc où les coureurs du dimanche commencent à affluer, la ville sur ce côté Est est à contre- jour, on ne discerne pas complètement les immeubles, on voit par contre beaucoup de fumerolles, fumées d’usine, d’immeuble ? Au loin plus loin, se dessine l’horizon.
Et plus haut le ciel est strié des avions qui atterrissent ou décollent d’Orly. Les oiseaux passent et repassent devant moi. Un pigeon m’observe sur le toit d’en face. Le soleil de plus en plus fort ne peut plus être regardé en face. Je me tourne vers l’ouest. Ouest… vers Paris donc. La ville est éclairée. J’avais des repères. J’observe, je veille et je cherche mes marques. La Tour Eiffel, les tours Jean Nouvel, celles du 13e, le cimetière de Père Lachaise, plus près des immeubles rouges des années 30, 50, sur les extérieurs. On ne voit pas la Seine, pas Montmartre, pas la Défense. J’observe, je veille sur la ville. Le temps passe. Un souvenir de tout… au loin les hauteurs mais comment le situer ? Peut-être les hauts de Meudon ? ou ceux de Vitry ? Ah cet immeuble, peut-être l’hôpital Gustave Roussy à Villejuif ? Je reviens vers le soleil et quitte ce qu’il éclaire. Il est déjà très haut, les coureurs sont de plus en plus nombreux, les promeneurs de chien aussi. Et moi je suis là-haut seule et bien pour la première heure de mon anniversaire. La veille se termine, une heure sans repère c’est court. Quelle belle initiative ! Merci pour cette expérience.
Anne