
Anne
Depuis mon poste d’observation, ma cabane sur les toits, une ville aux architectures multiples, plutôt belles d’ici, de là-haut.
Quelques oiseaux – trop ou un peu d’hirondelles, un ciel radieux mais désespérément vide, la nature n’est quasiment plus dans la ville qui dort. Quelques arbres, la coulée verte. Densité des habitations.
Une ville qui dort – on sent que c’est une ville riche, les gens se lèvent tard. Personne aux fenêtres au lever du soleil – sorte de feu qui a irradié l’aurore.
Les couleurs ont changé, très peu de façades se sont colorées.
Quelque joggeur, quelque propriétaire de chiens, des voyageurs tirent leur valise
Peu de bruits, si ce n’est les crissements des trains de la gare de Lyon et les sirènes des flics ou des ambulances.
A la fois, c’était beau
A la fois, c’était triste
Dû sans doute à la disparation des hommes de la ville.
Et au contexte politique affreux. Que sommes-nous devenus – coupés ? détachés. Cette cabane renoue avec quelques choses du rituel de la cérémonie.
On se sent vulnérable et disponible.
Merci pour cette exploration, cette expérience poétique et solitaire.