Témoignages

Année #3

Grand Parc de Saint-Ouen, du 15/12/24 au 15/12/25

Anna

lundi 28 avril 2025 à 06 h 35

C’est étrange. Passer une heure sans rien faire n’est plus habi­tuel. C’est quel­que chose qui m’est peu fami­lier. Et pour­tant la veille nous l’impose, nous pose ou nous dépose ?
Les pre­miers ins­tants ont été forts d’une angoisse de ce temps long. L’émotion est passée, puis c’est au tour des oiseaux d’entrer en scène.
Les pre­miers : noir au bec jaune, vole. On se prend à comp­ter les bat­te­ments d’ailes. On se prend à s’ima­gi­ner voler, quelle liberté.
Puis le temps revient, cette notion du temps qui ne passe pas et qui pour­tant file.
Des pigeons se pour­sui­vent.
Le soleil pointe le bout de son nez.
Des pen­sées cir­cu­lent. Des joyeu­ses, des dou­lou­reu­ses.
Un homme s’ins­talle sur le balcon.
Une per­ru­che seule.
C’est l’éveil. Chacun leur tour, ils défi­lent. J’ai de la chance, il fait beau. Qu’est ce que l’ennui fina­le­ment ? Existe-t-il vrai­ment ? Ou est-ce un espace où l’on fait face à ces mou­ve­ments inté­rieurs.
C’est au tour des canards de passer. Puis le retour de la per­ru­che. On ouvre un volet.
Le rien n’existe pas, mais que c’est dur de rester neutre. Les émotions pas­sent. Que la nature est belle, 1 heure sur une vie. Un temps à ne "rien" faire.
A médi­ter.

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