
Anna
C’est étrange. Passer une heure sans rien faire n’est plus habituel. C’est quelque chose qui m’est peu familier. Et pourtant la veille nous l’impose, nous pose ou nous dépose ?
Les premiers instants ont été forts d’une angoisse de ce temps long. L’émotion est passée, puis c’est au tour des oiseaux d’entrer en scène.
Les premiers : noir au bec jaune, vole. On se prend à compter les battements d’ailes. On se prend à s’imaginer voler, quelle liberté.
Puis le temps revient, cette notion du temps qui ne passe pas et qui pourtant file.
Des pigeons se poursuivent.
Le soleil pointe le bout de son nez.
Des pensées circulent. Des joyeuses, des douloureuses.
Un homme s’installe sur le balcon.
Une perruche seule.
C’est l’éveil. Chacun leur tour, ils défilent. J’ai de la chance, il fait beau. Qu’est ce que l’ennui finalement ? Existe-t-il vraiment ? Ou est-ce un espace où l’on fait face à ces mouvements intérieurs.
C’est au tour des canards de passer. Puis le retour de la perruche. On ouvre un volet.
Le rien n’existe pas, mais que c’est dur de rester neutre. Les émotions passent. Que la nature est belle, 1 heure sur une vie. Un temps à ne "rien" faire.
A méditer.