Anaïs
« La traversée du parc, avant d’arriver, un voyage avant la veille.
Puis la veille.
Le ciel comme la surface de l’eau, la mer. La veille comme les fonds marins. Les nuages dansent dans le ciel. Quelques joggeurs s’exercent, des chiens courent sur l’herbe fraiche. L’immensité et le reste. Tous ces habitant·e·s. Toutes ces vies. Le bruit des ambulances. Une machine à côté de l’abri. Du côté de la banlieue, le soleil vient me tenir compagnie en montrant son visage.
Les petites fumées des habitations deviennent argentées, grises, blanches. On dirait des fils qui se laissent emporter par le vent, morceaux d’écume ou petites méduses qui se réveillent.
Plusieurs fois, très souvent, j’ai pensé à eux. Où sont-ils ?
J’espère qu’ils m’ont sentie. Je les aime tant.
Un temps suspendu, en compagnie du ciel, traversé par un cadre lumineux. Une veille. »
Anaïs