Anaïs
« Je suis arrivée avec la pluie et une pointe d’angoisse. Je passe la porte et en ricochet le cadrant de la lumière artificielle, puis celui de la vitre et enfin celui du reflet de la lumière. A l’intérieur de celui-ci, l’horizon lisse laisse apparaître son double, un double de lumière qui se distingue malgré la pluie. Les gouttes ruissellent sur la vitre. Et sans vraiment ne comprendre comment ni pourquoi, je commence à avoir chaud. Je pose mes chaussures, puis mon écharpe et enfin mon pull. Je comprends alors que le soleil commence à prendre de plus en plus de place malgré la pluie et je commence à me sentir de plus en plus chez moi à poser mes affaires. La pluie cesse, le ciel se dégage. Je me laisse infuser par la lumière, la lumière entre moi et m’envahie. Je deviens la lumière. De l’autre côté le ciel bleu marine accueille un arc-en-ciel et rend grâce au vert fluorescent des perruches qui passent. Je me retourne à nouveau, le soleil prend toujours plus de place. Il s’infuse dans les nuages aussi. Deux nuages sont parallèles au-dessus de lui et moi je suis parallèle à lui jusqu’à ce qu’il disparaisse enfin sous la ligne d’horizon. La veille est finie. »
Anaïs