Alice
« Cette veille, à mon sens, a commencé dès que j’ai mis le pied hors de chez moi… Le silence des hommes, le chant des oiseaux, étaient pour moi signe d’une certaine sérénité.
Arrivée sur le toit de la Maison du parc, puis dans l’objet abri, je n’entends plus les oiseaux mais plutôt ce son continu, ce vrombissement des voitures sur le périphérique/l’autoroute… Cela m’assombrit…
Je ne vois pas bien dehors, entre l’obscurité, la brume et cette bande de LEDs qui se reflète dans la vitre. Je ne vois… les lumières des appartements des immeubles environnants sont éteintes, quelques-unes allumées… L’arrosage automatique du parc est en marche… Mais pourquoi ?! Il a pourtant plu toute la nuit, c’est absurde…
J’attends, j’observe, je pense… Je note dans ma tête ce que je vois apparaître. Des corbeaux, des pies, des mouettes, des pigeons, des canards et d’autres oiseaux que je ne connais pas. Les voitures résonnent… les sirènes, les avions… Certaines lumières d’appartements s’éteignent, d’autres s’allument…
J’entends à nouveau le chant des oiseaux ! (Ai-je appris à mieux les écouter ? Ou sont-ils plus nombreux à être éveillés eux aussi ?)
Une toute nouvelle lumière pointe à l’horizon, je vois dehors… je ne vois plus… La veille est terminée… »
Alice