Pascale
« Déstabilisant.
Rien à quoi je n’aurais su m’attendre malgré la « connaissance » que j’en pensais au préalable du principe.
D’abord quelque chose qui te tient eu respect, t’empêche de bouger, de trouver une posture (un maintien du corps) « digne » du moment.
Ensuite quelque chose de presque angoissant – cette immensité devant laquelle on se sent tout petit. Négligeable. Et paradoxalement une espèce de peine devant le privilège qui nous est octroyé : embrasser du regard un espace qui ne nous « voit » pas. Devenir presque un voyeur, davantage qu’un veilleur.
Alors j’ai fini par m’asseoir, pour redevenir « modeste », et j’ai laissé le paysage urbain me regarder à mon tour – en fermant très longtemps les yeux.
Le coucher du soleil sur l’océan, c’est presque un cliché. Là (le reflet du rectangle lumineux au mi-temps de la cabane, rejeté sur la vitre, renforce cet effet) : l’image devient pleinement picturale. Une création littéralement poétique qui reconstruit le monde connu.
Notre reflet s’y trouve aussi, et c’est trop. Je m’y suis sentie de trop. »
Pascale